Clovis Trouille- 1889/1975
“Personnage emblématique de la Belle Epoque, proche de Breton et de Dali par son non-conformisme, Clovis Trouille a traversé le siècle sans pourtant figurer à sa juste place dans les livres d’histoire de l’art.
Ses toiles d’un érotisme insolent, anticléricales et antimilitaristes, lui ont valu d’être boudé par la critique et foudroyé par la bourgeoisie, dont il rejetait violemment la morale, l’imposture de sa religion et celle de ses curés. En solitaire inclassable qui préférait accumuler les scandales que sacrifier son art aux contingences d’une époque ou d’une école, il s’éloigna également des surréalistes en raison de leur mépris pour les maîtres anciens, tandis qu’il revendiquait l’héritage des grands peintres de la Renaissance, jadis étudiés et copiés au musée de Picardie.
Certains voient à présent en lui un précurseur du Pop Art par son utilisation quasi systématique de la photographie et des collages comme support de travail. Au-delà de l’audace de ses sujets, l’œuvre subversive de Clovis Trouille a réussi à s’imposer par sa fantaisie, sa puissance onirique et son chromatisme exceptionnel.”
la grasse matinée
le magicien
les seins flotteurs
rêve claustral
le confessionnal